ENTRE TISSU ET FEUTRE URBAIN
Les terrains vagues, les friches, abords d’infrastructures... tous ces espaces d’entre-deux, d’un point de vu physique et temporel, ont constitué pour moi une source de curiosité et de fascination. Que se passe t-il dans ces zones de non droit, vagues, ou la limite entre le public et le prive n’existe plus vraiment ? Que peut-on faire de ces espaces « vides » mais pourtant si riches d’usages.
Cet entre-deux qui relie et sépare, généré un univers autre que celui de la ville constituée. Ces espaces délaisses favorisent des pratiques marginales, ils agissent comme des exutoires face a l’organisation trop rigide de la vie urbaine. Ils sont à la fois refuge, cachette, jardin, terrain de jeux, et permettent de réinventer une multitude de pratiques de la ville. L’état d’attente offre une certaine poésie de la nostalgie, de l’abandon et nous rappelle l’idée d’une nature sauvage, non contrôlée, qui reprendrait ses droits sur aménagement domestique de la ville.
Le terrain vague notamment incarne la discontinuité, c’est en cela qu’il dérange. C’est un lieu expérimentation et d’observation de la ville, sa marginalité lui conféré de maniéré induite, un réel statut d’espace de liberté que l’on a perdu dans la ville contemporaine, bien que ces interstices y soient très présents. C’est un espace de réflexion dans la ville et sur la ville, cet espace marginal, va nous permettre de mener une réflexion sur les possibles développements de la ville contemporaine.